• X.

    Le lendemain, en effet, je mis mon plan à exécution, et ce principalement grâce à l'aide de Matt. En quoi consistait mon plan génial et diabolique ? Oh, en fait, c'était très simple. Tandis que Mello allait approcher Halle Lidner afin de s'introduire dans le QG du SPK et de parler à Near, moi, j'allais approcher Chris Turner pour les mêmes raisons que Mello. Après tout, j'avais moi aussi quelques choses à dire à ce cher Near. Et puis tant que j'étais à New-York, j'avais bien envie de le revoir après toutes ces années, tout simplement.

    Là où l'aide de Matt me fut précieuse, ce fut avant tout pour trouver où pouvait bien vivre ce Turner. Pour retrouver des gens comme ça, Matt était extraordinaire. Croyez-moi si vous le voulez, mais peu importe le lieu et la situation, il était toujours capable de retrouver la trace de quelqu'un. Tout comme il connaissait au moins un dealer de drogue dans toutes les villes des États-Unis, d'Angleterre et probablement aussi du Japon, au point où on en est. Quoi qu'il en soit, la trace de ce Chris Turner ne fut pas très dure à retrouver, selon Matt, et ce même s'il avait changé d'immeuble depuis le petit massacre du SPK.

    Il vivait dans un appartement qui ne détonnait pas vraiment des autres. Il se trouvait tout de même dans un quartier assez chic, mais en tous cas, on n'aurait probablement pas pu se douter qu'un agent du SPK vivait ici. D'ailleurs, en parlant du SPK, le vice-président avait annoncé ce matin-même que l'organisation était désormais dissoute. C'était probablement une décision de Near lui-même. À mon avis, lui aussi avait mal vécu le fait que les États-Unis reconnaissaient Kira. Ce qui était compréhensible par n'importe qui, mais d'autant plus par des gens qui connaissaient la situation, qui savaient que le véritable L s'était fait assassiner par Kira, et qu'il avait été peut-être remplacé par Kira lui-même, si ça se trouve…

    Near pensait-il lui aussi que le nouveau L était Kira ? C'était entre autres pour ça que je voulais le rencontrer. Connaissant Mello, il aurait préféré mourir que de partager sa théorie avec quelqu'un qu'il détestait autant que Near, mais moi, collaborer ne serais-ce qu'un tout petit peu avec Near ne me gênait en aucun point. …Enfin, ç'aurait été encore mieux si cette Lidner de mon cul n'avait pas fait partie des rangs du SPK, je l'avoue. Je vous jure que pendant toute la nuit précédente, je n'avais fait que me répéter mentalement que si j'avais encore le Death Note et si je pouvais noter seulement un nom, ç'aurait été le sien, et j'aurais fait ça sans aucun regret. Y'a des gens comme ça, qu'on peut simplement pas blairer. Matt pouvait me dire ce qu'il voulait, je restais persuadée que ça ne gênerait absolument pas cette fille de se retrouver face à face avec mon Mello, même si celui-ci la menaçait d'un flingue. L'instinct.

    Bref. Lorsque je m'introduisis dans l'appartement de Turner, je jetai un rapide coup d’œil à la décoration de l'entrée, puis du salon. Des meubles assez modernes étaient installés de manière recherchant plus le style que le confort un peu partout dans la salle. Différents tableaux, allant du minimaliste style Pierrette Bloch, que j'aurais reconnue entre mille puisque j'avais du étudier ses œuvres quelques années plus tôt, à des posters que Matt aurait très bien pu afficher dans sa chambre, notamment un représentant la Cène avec les personnages de South Park. La grande classe.

    Je n'avais plus qu'à attendre que Turner rentre chez lui, et là, je lui bondirai simplement dessus, songeai-je. Si je profitais de l'effet de surprise, j'étais tout à fait capable de le maîtriser. Là, je n'aurais plus qu'à lui demander gentiment de me conduire au QG du SPK, mon flingue posé sur sa tempe juste au cas où. Je me cachai alors dans un endroit stratégique et attendis calmement.

    Par chance, Turner ne prit pas beaucoup de temps avant d'arriver chez lui. Je l'observai tandis qu'il retirait la veste de son costume et se servait un verre de Jack Daniel's de la taille d'un alambic. C'est le moment.

    Je lui donnai un violent coup dans le dos à l'aide de mon flingue. Turner tenta de se retourner et de riposter, mais je lui tenais déjà le bras et je pointais déjà mon arme sur lui d'un air menaçant. J'avais tellement vu Mello le faire que je connaissais la technique par cœur. Et celui-là avait à peine opposé de la résistance, c'était d'un ennui ! Mais ce n'est pas pour autant que je me détendis.

    – Christopher McKeen, agent du SPK, je me trompe ? (Il hocha la tête pour acquiescer.) Bien. Si tu fais le moindre geste brusque et si tu opposes la moindre résistance, je te tuerai sur le champ, c'est compris ? Je veux que tu m'emmènes tout de suite au QG du SPK. Si tu fais bien ce que je te demande de faire, tout se passera bien pour toi.

    – OK, OK, ça va, mais t'sais, c'est pas la peine de me menacer, hein, je comprends tout à fait les risques et j'ai pas l'intention de me rebeller ! Tu es avec Mello, nan ? Near savait qu'il finirait par approcher l'un d'entre nous, mais je pensais pas que je serais l'heureux élu… Ni qu'il n'irait pas lui-même à la rencontre de Near. Mais en tous cas, on est tous les deux contre Kira, alors tu peux baisser ton arme !

    – C'est une simple préférence, dis-je. Et en ce qui concerne Mello, il ne sait pas que je suis ici, j'agis de ma propre initiative pour des raisons qui ne te regardent absolument pas. Maintenant, tu me conduis au SPK. Exécution !

    – OK, c'est bon, relax, on y va ! Tu permets que je finisse mon verre avant, par contre ?

    – Très bien, mais fais vite, j'ai pas l'intention de rester ici jusqu'au Nouvel An.

    Donc voilà. Turner se servit son verre, puis me fit entrer dans sa voiture afin de me conduire jusqu'au QG du SPK. Pendant le trajet, j'eus tôt fait de me rendre compte qu'il était du genre bavard, et qu'il aimait qu'on participe à ses conversations. Il commença par me demander ce que je pouvais trouver à ce « Méli-Mello », pour reprendre son terme, mais que bon, il jugeait pas, chacun ses délires dans la vie. Puis ensuite, il se mit à disjoncter sur certaines femmes qu'il avait rencontrées dans des missions d'infiltration, lorsqu'il était encore agent au FBI, n'omettant aucun détail sur les courbes de rêve de certaines des femmes qu'il avait du conquérir, et en précisant bien les nuits de folie qu'il avait vécues avec elles.

    – De toute façon, t'es au courant de mon nom et tout ça, alors je pense qu'on peut tout se dire, hein ?

    Il avait à peine fini sa phrase lorsque je le giflai sans même faire attention à mon geste. Pour qui il se prenait, celui-là, franchement ?

    – Faut que je porte une bague au doigt pour que tu piges que je suis déjà casée avec Mello ?

    – Ouais mais quand-même, casée ou pas, est-ce qu'il te satisfait de tous les côtés, ton Méli-Mello ? …Ouais en fait, oublie ma question, rajouta-t-il en sentant mon flingue se rapprocher dangereusement de son cou.

    Je soupirai, puis le trajet repris un cours plus normal. À un moment, il me demanda si je pouvais mettre un de ses CD, puisqu'on n'était pas encore arrivés. J'acquiesçai en regardant les différents CD qu'il avait en sa possession. Je choisis au hasard une chanson de Panic!at the Disco, puisqu'il n'avait vraisemblablement que ça dans sa bibliothèque. Je dus me mordiller les lèvres pour éviter de chantonner avec lui. N'empêche, ce mec, même s'il m'irritait au plus haut point, paraissait assez sympathique…

    Lorsque nous arrivâmes devant le QG du SPK, j'enfonçai ma capuche sur ma tête, histoire que les caméras de vidéosurveillance ne filment pas mon visage. Je préférais tout de même éviter de prendre trop de risques, juste au cas où que les choses ne tournent mal et que les membres du SPK ne décident de faire sortir mon visage au grand jour, autant ne pas leur laisser cette chance. Il fallait avouer que je ne savais rien de ces gens, et en dehors de Near et vaguement Turner – que j'avais été priée d'appeler Chris – je n'avais confiance en personne dans ce groupe. À juste titre : pourquoi aurais-je eu confiance en des gens que je ne connaissais pas, surtout s'il s'agissait d'agents de la CIA ou du FBI ? Entre mon père et mes marathons de Quantico, je savais bien que ce n'étaient pas forcément des gens bien, malgré quelques perles dans tous les camps. Enfin bref.

    Chris, en revanche, adressa un grand sourire vers ce qui était probablement une caméra, l'air de dire que tout dans sa situation actuelle était parfaitement normal. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit. Chris prit quelques détours que je suivis d'un œil suspicieux, mon flingue toujours ouvertement pointé sur lui.

    Et puis, enfin, nous arrivâmes à l'endroit tant attendu. Mello était déjà arrivé, menaçant toujours Lidner. Lui-même était entouré de deux autres membres du SPK. Chris me les présenta d'un ton tout à fait détendu, comme si j'assistais à une cérémonie et que je rencontrais pour la première fois des membres éloignés de ma famille.

    – Alors le blond c'est Rester, le brun c'est Gevanni, et la charmante créature que ton petit Méli-Mello menace, c'est Lidner. Les gars, j'vous présente Eden, la petite copine de Mello !

    – T'es toujours aussi relax ?

    – C'est normal, je suis bourré.

    Bah bien sûr, ça explique tout. Au même moment, Mello se retourna et me regarda d'un œil désapprobateur. La minute d'après, il me hurlait dessus, faisant remarquer à quel point j'étais conne de l'avoir suivi. Il me demanda ensuite pourquoi je l'avais suivi. Je lui répondis d'un ton égal que je voulais moi aussi discuter avec Near, et que je voulais aussi m'assurer que cette pute de Lidner n'essayait pas de le draguer.

    À peine avais-je prononcé le mot « pute » que les flingues pointés sur Mello se retrouvèrent pointés vers moi. Vraiment aucun humour, au SPK.

    – Rester, Gevanni, ne me faites pas me répéter, lança soudain une petite voix enfantine que j'aurais reconnue entre mille. Je vous ai demandé de baisser vos armes. Créer un bain de sang ici ne nous serait d'aucune utilité. Nous devons beaucoup de respect à Mello et à Eden, qui ont eu le carnet de la mort en leur possession, et qui se sont donc bien plus rapprochés de Kira que n'importe lequel d'entre nous. Pointer ainsi vos armes sur eux est un traitement particulièrement rude, et je vous demanderai donc de les baisser.

    – Mais Near…

    – Je vous l'ai déjà dit, notre but est d'arrêter Kira. Tuer Mello et Eden ne nous apportera rien qui nous aidera dans ce sens, bien au contraire… Au passage, ravi de te revoir, Eden.

    – Moi aussi, Near, dis-je avec un petit sourire moqueur à l'intention de Gevanni et Rester tandis que ceux-ci baissaient leurs armes à contrecœur. Et ravie de voir que tu es toujours égal à toi-même. …Mello, ça risque de prendre un peu de temps, donc si tu préfères discuter directement avec Near, vas-y.

    – …D'accord, souffla Mello. Near, de toute façon, je suis juste venu récupérer les photos que tu as de moi, Eden et Matt, c'est tout ce que je te demande.

    Near acquiesça et tendit à Mello les deux photographies que nous avions pris il y a cinq ans de cela. Rien que de les entrevoir me rendit nostalgique. Nous étions tellement innocents et mignons, à l'époque… Aucun de nous trois n'aurait pu deviner que les choses tourneraient ainsi un jour. Mello, quant à lui, ne perdit pas de temps en nostalgie, et retourna soudain la photo. Au dos du portrait que j'avais pris de lui, deux mots avaient été écrits, probablement de la main de Near. Deux mots simples, mais qui voulaient tout de même dire beaucoup.

    « Dear Mello »

    Est-ce que Near avait voulu commencer à écrire une lettre à Mello et n'avait simplement pas pu s'y résoudre ? Était-il simplement persuadé que tôt ou tard, Mello reviendrait pour reprendre cette photo ? Dans ce cas, il était vraiment décidé à la lui rendre… D'un coup, je repensai à toutes les fois où je m'étais demandé si Near était digne de confiance. J'étais vraiment trop bête de l'avoir sous-estimé à ce point. Near était totalement digne de confiance. Avoir pensé le contraire ne serais-ce qu'une seconde me faisait un peu mal au cœur, maintenant. C'est comme si je m'étais mise à douter de Matt.

    Near précisa ensuite qu'il n'existait aucune copie de ces photos, et qu'il s'était arrangé avec toutes les personnes connaissant nos visages à la Wammy's House et dans notre passé. Selon lui, même si ce n'était pas sûr à cent pour cent, surtout pour le cas de Mello, nous ne devrions pas pouvoir être tués par le cahier. Bon, bah c'était déjà ça. Je me tournai vers Mello en souriant, mais celui-ci gardait les yeux fixés sur les mots inscrits au dos de la photo. Lorsqu'il en décolla les yeux, il souffla soudain qu'il n'avait pas du tout l'intention de collaborer avec Near, mais que malgré tout, il refusait de partir avec les photos comme ça, sans rien donner à Near en échange. Ça, c'était typiquement Mello. Il ne supportait pas d'avoir des dettes, surtout pas envers les personnes « plus fortes » que lui.

    Mello raconta alors à Near ce que nous savions du cahier, à savoir qu'il appartenait à la base à un Dieu de la Mort, l'ayant laissé tomber sur Terre. Les membres du SPK ne crûrent pas vraiment à cette histoire, mais Near considérait que si Mello avait voulu mentir, il aurait inventé quelque chose de plus crédible. Et voilà enfin quelqu'un d'intelligent ici ! Pas de chance pour vous, les gars, c'est le plus jeune ! « Donc, les Dieux de la Mort existent… » S'apprêtant à partir, Mello rajouta que l'une des règles dans le cahier est fausse, mais qu'il ne préciserait évidemment pas de laquelle il s'agissait.

    – Near.

    – Mello…

    – Reste à voir lequel d'entre nous arrêtera Kira en premier. La course commence. …Nous avons tous le même but. Eden, Matt et moi, on t'attendra sur la ligne d'arrivée. …Eden, tu me rejoins quand tu veux, je t'attendrai dans l'entrée.

    – Je ferai vite, promis-je tandis que Mello quittait la salle en croquant dans une tablette de chocolat.

    Je me tournai alors vers Near, et lui affirmai que même si j'étais du côté de Mello dans cette affaire, j'étais prête à lui donner quelques informations s'il le voulait, en échange de certains points non-négociables. Near accepta de les écouter avec une certaine allégresse venant de lui, tout cela sans quitter des yeux son petit train électrique. Je lui exposai alors mes conditions, à savoir l'amnistie totale pour Matt, Mello et moi-même au cas où les choses tourneraient mal. Je préférais être prudente, donc ce point me paraissait essentiel. L'arrivée impromptue des forces de police japonaise dans notre base n'avait pas encore été chassée de mon esprit. Deuxième point, même si j'acceptais de communiquer quelques informations à Near, je voulais que la réciproque soit vraie, et être tenue au courant de certaines actions des membres de la police japonaise. J'expliquai alors à Near que Mello soupçonnait le nouveau L d'être Kira, et Near m'annonça qu'il en était arrivé à la même conclusion. Bon, bah Mello apprécierai de ne pas s'être planté.

    – Troisième point, le plus important des trois… Je refuse que Mello et Lidner ne communiquent de quelque manière que ce soit. Je refuse qu'elle l'approche, je refuse qu'elle réponde à ses appels. Je m'occuperai personnellement des relations avec le SPK, et je tiens à communiquer avec Chris. J'espère que ça ne dérange personne, parce que je ne reviendrai pas là-dessus.

    – Aucun problème, déclara Near. J'ai confiance en Lidner, je suis sûr qu'elle ne communiquera pas avec Mello dans mon dos si je le lui demande, n'est-ce pas ?

    – Évidemment que non, répondit Lidner.

    – Y'a intérêt à ce que ce soit vrai, parce que je préfère éviter de voir une bonasse trop s'approcher de Mello. Désolée pour le terme.

    – C'est de bonne guerre, pouffa Lidner.

    – Bien… Bon, Chris, si tu veux me joindre, tu n'auras qu'à prendre ce téléphone. Mon numéro est masqué et il n'est pas localisable, mais tu devras t'en contenter. Bon eh bien j'ai été ravie de cette petite réunion, vous êtes tous adorables, mais si vous le permettez, je repars direct avec Mello… Et au fait, Near… Bonne chance, et merci. J'étais contente de te revoir.

    – Moi aussi, répondit Near. Salues Matt de ma part, s'il te plaît.

    – J'y manquerai pas. À bientôt.

    Je partis alors rejoindre Mello, le seul son encore présent dans le QG étant à présent mes bottes claquant sur le sol lisse. Mello décida que nous allions rentrer à pied, et de toute façon, nous n'avions pas vraiment le choix. Nous vissâmes sur nos têtes nos capuches et nos lunettes, et partîmes en direction de notre QG. Sur le chemin du retour, je me contentai de vite expliquer à Mello que j'allais désormais m'occuper des relations avec le SPK, ce par le biais de Chris. Je le mis vaguement en garde de ne pas s'approcher de Lidner, mais je n'eus pas à m'étendre sur le sujet avec lui. De toute évidence, du moment que je lui disais tout ce que Chris me révélait, il préférait ne pas devoir communiquer lui-même avec un membre du SPK. Bon, eh bien dans ce cas, tout allait bien.

    Je reçus assez vite après cela un coup de fil de Chris, qui voulait principalement s'assurer que la ligne était bien fonctionnelle. Il en profita pour me dire que Near avait annoncé à la cellule d'enquête japonaise qu'une des règles du carnet était fausse.

    Selon Chris, le nouveau L avait demandé au Dieu de la Mort qui accompagnait la cellule d'enquête (ces bons à riens avaient un Dieu de la Mort avec eux et pas moi… J'avoue que là, j'étais jalouse. À l'époque, je pouvais pas imaginer que Matt avait tout du Dieu de la Mort de base.), bref, s'il y avait une fausse règle dans le cahier, et le Dieu de la Mort avait répondu que non. Mais Near n'était pas dupe, faisant bien plus confiance à Mello qu'à un Dieu de la Mort. Il demanda ensuite au nouveau L quelle pourrait, selon lui, être la fausse règle. Le nouveau L avait bien été forcé de reconnaître qu'il s'agirait probablement de la règle des 13 jours, et Near était lui aussi parvenu à cette conclusion. Near suggéra ensuite de tester cette règle, en notant le nom de Mello dans le Death Note. (Je tressaillis en entendant cela, mais Chris me pria de me calmer.) Si Near mourait treize jours plus tard, Kira aurait gagné. Cela ne lui posait aucun problème. Évidemment, les membres de la cellule d'enquête refusèrent à l'unanimité. Tant mieux ! Enfin, toujours d'après Chris, Near avait demandé aux membres de la cellule d'enquête s'il ne leur était jamais arrivé de soupçonner le nouveau L d'être Kira. La conversation s'était terminée ainsi.

    – Bien, merci de m'avoir parlé de tout ça, c'est fort intéressant… Near est malin, il va commencer à semer le doute au seuil de la cellule d'enquête.

    – Tu parles ! s'exclama Chris. S'ils sont intelligents, ils finiront forcément par se poser des questions ! Sinon, c'est une bande de gosses de quatre ans d'âge mental.

    – En effet. …Chris, je tiens à ce que nos entretiens téléphoniques aient lieu le plus souvent possible. Et à chaque fois, tu me feras un résumé détaillé comme celui que tu viens de me faire. Et je me répète, mais si jamais Mello, Matt ou moi venons un jour à avoir le moindre problème, toi et le SPK vous débrouillerez pour nous protéger, OK ?

    – Ouais, bon, je veux bien, mais qu'est-ce que j'ai à gagner dans cette histoire ?

    – Au fond, comme tu l'as dit, on est dans le même camp, tous les deux. Ce que nous voulons, c'est arrêter Kira. Si Mello, Matt et moi venions à mourir, les chances de capturer Kira s'affaibliraient, n'est-ce pas ? …Et aussi, un truc tout con, mais j'ai conservé une page du Death Note. Tu n'as qu'à m'envoyer une photo et un nom pour t'en assurer, donc s'il y a quelqu'un que tu voudrais voir mourir sur le champ, n'hésite pas à me demander. Même Mello n'est pas au courant que j'ai gardé cette page, mais j'ai pensé qu'elle pourrait m'être utile. Donc tu comprends, Chris ? Si je considère que tu ne coopères pas suffisamment, je te tuerai.

    – De ce point de vue, c'est clair qu'il vaut mieux que je t'aide. OK, j'ai compris, je te rappelle dès qu'il y a du nouveau, et je ne demanderai aucun renseignement sur les agissements de Mello en échange. Ça te va ?

    – C'est parfait. À bientôt.

    J'éteignis mon portable puis je m'effondrai sur mon lit, épuisée de la journée. En soit, je n'avais pas fait grand-chose, mais malgré tout, j'étais crevée. Allongée sur mon lit, je me mis à réfléchir un peu, à me demander si je n'avais pas oublié le moindre détail lors de mon entrevue avec Near, et si j'avais eu raison de menacer Chris avec ma page de Death Note. J'avais légèrement peur que ce crétin ne fasse passer l'information à Near, et à ce moment-là, puisque j'avais moi-même collaborer avec Near, j'avais peur qu'il ne me demande de lui passer la page pour tester ses capacités, tout ça, tout ça. Ou plus simplement, qu'il ne me la confisque, parce qu'en cas de danger, je savais très bien que j'étais capable de m'en servir. C'était juste dommage qu'aucun Dieu de la Mort ne m'accompagne, comme ça, j'aurais pu avoir des yeux de Dieu de la Mort. Depuis que je connaissais les vraies règles du Death Note, faire l'échange des yeux ne me semblait pas être une très mauvaise idée. Enfin, j'en étais pas encore à ce point, me dis-je avant de m'endormir. Mello me rejoignit à environs 3 heures du matin, après avoir passé des heures à fixer les mots sur la photo que Near lui avait rendue.

    Qui sait, peut-être qu'un jour, il finirait par comprendre que Near tenait simplement à lui, qu'il n'essayait pas de le narguer ou je ne sais quoi. Enfin, c'était pas gagné.

    Trois jours plus tard, Mello me fit part d'un de ses nouveaux plans pour pouvoir espionner Near autant que possible, n'ayant pas vraiment confiance en Chris, étant donné que je n'avais pas précisé à Mello que je le menaçais avec une page du Death Note dont Mello ignorait l'existence, de toutes façons. Quoi qu'il en soit, je n'avais aucune objection à ce projet, ça pouvait même se révéler intéressant. Et pendant que Mello commençait à tout mettre en place, Matt, loin d'essayer de surveiller les membres de la cellule d'enquête japonaise comme nous le lui avions demandé, était en train de jouer à un jeu, défiant à voix haute l'intelligence artificielle de l'ennemi, dans le style « Allez, vous allez pas tirer ! ». La seconde d'après, des coups de feu provenant de sa PS4 retentirent.

    – PUTAIN ! C'est comme ça à chaque fois ! POURQUOI CHAQUE FOIS QUE JE DIS ÇA, MON PERSONNAGE SE FAUT SAUVAGEMENT ASSASSINER ?

    – Le karma, Matt, le karma, dis-je avec un petit rire. Ça va, Mello, tout est prêt ?

    – Ouais.

    Il contacta alors par téléphone Mogi, un des membres de la cellule d'enquête japonaise. Après quelques questions de protocole, Mello en vit au plus important, et suggéra à Mogi de venir le rejoindre à New-York… Attends, quoi ? Bon, évidemment, il lui demanda de venir sans micro ni caméras, mais d'avoir des batteries de rechange pour son téléphone portable.

    – Surtout si vous avez une de ces merdes d'Apple – OUAIS MATT, J'AI DIT QUE APPLE C'EST DE LA MERDE ET JE REGRETTE PAS –, la batterie tient pas deux secondes.

    Bref. Il lui donna rendez-vous à une station localisée tout près de l'immeuble du SPK. Ah, alors c'était ça, son plan ! Pas con. Je suppose que Mogi aurait sans cesse son téléphone allumé pour communiquer avec Mello, et comme ça, nous pourrions écouter tout ce que les membres du SPK pouvaient lui dire. Intéressant…

    J'appelai alors Chris et lui demandai de me passer Near sur-le-champ. J'expliquai alors à Near qu'un homme de la cellule d'enquête japonaise d'environs 1 mètre 90 allait venir dans le QG du SPK. Mello récupéra mon téléphone et déclara à Near que c'était à son tour de l'utiliser.

    – Tu vas le laisser entrer dans le QG, et tu lui poseras toutes les questions qui te passent par la tête. Conserve son téléphone, comme ça je pourrai écouter votre conversation. Si le nouveau L est bien Kira, je suis sûr que tu arriveras à lui tirer les vers du nez. T'es meilleur que moi pour ça. Si tu y arrives, je m'occuperai moi-même de Kira.

    Quelques temps plus tard, Chris m'informa que Mogi était arrivé parmi eux. Parfait. Plus qu'à attendre que ce Mogi ne parle…

    Cependant, Mogi ne dit rien, pas un mot. Après s'être présenté et avoir bien rappelé que leur but était le même, Near posa quelques questions à Mogi, mais celui-ci s'obstinait dans le silence. C'est dans une telle situation que Mello aurait été beaucoup plus utile que Near. Un coup de taser et le mec parlait, si vous voulez mon avis. Mais bon, c'était pas vraiment le genre de Near de recourir à de telles méthodes. Dommage.

    – Mello, lança soudain Near, il est possible que Kira le manipule déjà pour l'empêcher de dire quoi que ce soit…

    – Eh bien c'est parfait, Near, souffla Mello. Puisqu'il s'obstine à ne rien dire, cela signifie que Kira fait partie de la cellule d'enquête japonaise. Il n'a aucune raison à refuser de collaborer avec nous pour arrêter Kira, autrement. Donc même si ce n'est pas par le carnet, il est forcément contrôlé par quelque chose. …Au fait, Near, je pense que tu l'avais déjà deviné, donc je peux te le dire : quand j'étais dans la mafia, j'ai fait tester le Death Note à pas mal de personnes. Aucun n'est mort après treize jours sans se servir du carnet.

    Malgré ça, Mogi continuait de ne rien dire. La surveillance constante de Mogi par Near continua ainsi pendant deux jours, au cours desquels il ne dit pas le moindre mot. Au bout d'un moment, j'en finis presque par conclure que le gars s'était fait arracher la langue avant de venir à New-York. Et puis, au moment auquel nous nous y attendions le moins, Matt nous appela pour qu'on regarde Sakura TV, une chaîne de télé japonaise dont le directeur de la chaîne, un certain Demegawa, que Mello, Matt et moi prenions plaisir à surnommer Cyril Hanouna, était complètement obsédé par Kira. Évidemment…

    – Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je.

    – Apparemment, ils ont réussi à trouver où se trouve la base du SPK… Le mec est parti en hélico et a réuni pas mal de gens pour faire sortir les membres du groupe et les donner en pâture à Kira.

    – Comme par hasard, ça se passe juste après que Near ait émit des soupçons contre le nouveau L, soupirai-je… J'appelle Chris pour les prévenir--

    – Je crois que ce sera pas la peine, lança Matt en jetant un coup d’œil à la fenêtre.

    En effet, l'hélico de Demegawa volait dans le ciel de New-York, tout près de l'emplacement du QG du SPK. Depuis la télévision de Matt, nous pouvions clairement entendre ce qu'il disait, et le programme n'était pas très gai. À en voir la retransmission en direct, des centaines, si ce n'est des milliers de personnes avaient accouru aux portes du bâtiment du SPK pour tout détruire et probablement capturer et tuer Near… Et merde !

    Mello revint alors vers nous, toujours à l'écoute du SPK via le téléphone de Mogi. Le nouveau L commençait à narguer Near, lui demandant d'un ton moqueur si cette attaque était un plan de Mello pour se débarrasser du SPK, puis il lui fit remarquer qu'il devait s'enfuir, qu'il le veuille ou non.

    – Tu peux parler, Kira ! répondit clairement la voix de Near. Tout cela s'est produit juste après l'arrivée de Mr. Mogi. Il n'y a que très peu de personnes qui savaient qu'il allait arriver ici. De nombreuses autres associations essayent d'attraper Kira, donc ça ne peut pas être une coïncidence. Vous êtes Kira. Vous espériez, grâce à votre manœuvre, tuer tous les membres du SPK ainsi que Mr. Mogi. Une fois que nous serons morts, vous n'aurez plus qu'à tuer les membres de la cellule d'enquête japonaise. Messieurs les membres de la cellule d'enquête japonaise, Kira est parmi vous. Réfléchissez à ceci.

    Near coupa alors la communication avec le nouveau L. Maintenant, nos soupçons sur le nouveau L étaient presque entièrement confirmés. Near laissa alors entendre à Rester qu'il avait un plan pour s'échapper. Nous vîmes très vite de quel genre de plan il s'agissait. À peine deux minutes plus tard, d'innombrables liasses de billets se mirent à tomber du ciel comme par magie. Rusé, ce petit Near. Et sans surprise, la foule en furie qui, à peine quelques secondes plus tôt, voulait simplement tuer Near, n'avait à présent pour seul but que de récupérer autant d'argent que possible… Et dans la cohue, Near et les membres du SPK pourraient s'enfuir sans craindre quoi que ce soit. Je dois reconnaître que j'étais rassurée.

    – Hey, y'a des liasses qui tombent juste devant la fenêtre, on en prend ? suggéra Matt en ouvrant de grands yeux à la Luke Skywalker.

    Mello soupira mais accepta. Au même moment, Near lui annonça qu'ils allaient s'enfuir maintenant, et qu'il allait donc éteindre le portable de Mogi. Génial. Donc en plus, on ne pourrait même pas savoir comment et même, savoir s'ils allaient s'en sortir. Je savais que la vie de Near n'importait pas énormément aux yeux de Mello (même si ces derniers temps, sa vision de Near avait beaucoup évolué, et ce dans le bon sens du terme), mais je n'avais personnellement aucune envie que Near ne se fasse tuer, par Kira ou par qui que ce soit d'autre. On n'avait plus qu'à espérer. De toutes façons, j'étais sûre que peu importe la façon dont les choses tourneraient, Chris me contacterait pour me prévenir qu'ils s'en étaient tirés. Plus qu'à attendre…

    Par chance, à peine une heure plus tard, mon téléphone vibra et lorsque j'acceptai l'appel, je reconnus aussitôt la voix de Chris. Celui-ci m'annonça qu'ils s'en étaient tous tirés en vie, et qu'ils recontacteraient L dès que possible. Probablement avant le surlendemain, à en croire Gevanni.

    – Bien, dis-je en essayant de garder un ton calme. Bon, c'est pas parce que vous avez frôlé la mort que les règles changent : tu me feras un compte-rendu de la prochaine conversation entre Near et L, et s'il se passe quoi que ce soit entre temps, tu me fais aussi un compte-rendu. Merci de ton aide.

    – Héhé, c'est pas vraiment comme si j'avais le choix. Mais bon, du moment qu'on arrive à choper Kira à la fin, ça m'emmerde pas de collaborer avec un mafieux psychopathe, une maboule en possession d'une page de Death Note et de… Bah je sais rien de votre autre gars, j'imagine que c'est votre botte secrète que vous gardez en cas de coup dur ?

    – T'as pas idée, dis-je en retenant un rire tout en regardant Matt chercher les faux raccords dans le dernier Star Wars. Bon, à plus tard.

    Je raccrochai et m'assis sur un fauteuil à côté de Mello. Celui-ci fixait un point dans le vide, la tête pensive, une tablette de chocolat entre les dents. Il donnait vraiment l'air de dire quelque chose du style « Ne pas déranger », mais bon, je n'ai jamais été très douée pour suivre les règlements à la lettre.

    – Mello, ça va ?

    Je n'avais pas envie de m'abaisser à lui demander à quoi il pensait. Déjà quand j'étais enfant, quand ma mère, mon père, ma grand-mère ou même un parfait inconnu me posait cette question, ça m'énervait, et je répondais systématiquement quelque chose entre « Rien » quand j'étais bien lunée et « Mêle-toi de tes choux de Bruxelles » lorsque j'étais de mauvais poil. C'était le genre de question, comme ça, qui m'énervait. (Et puis parce que si j'avais dit la vérité, la moitié du temps, ç'aurait été « Je fantasme sur [insérer le nom d'un personnage fictif ici] »). Enfin, de toutes façons, j'étais facilement énervée par ce genre de questions. Pour moi, c'était juste de l'intrusion dans mon intimité, et ma foi, c'est comme si quelqu'un était rentré dans ma salle de bain alors que j'avais une serviette autour du corps : y'avait rien à voir, mais ça me dérangeait quand-même.

    Enfin bref, c'est pas ça le sujet.

    J'annonçai à Mello que Near s'en était sorti, et Mello en sembla ravi. Je pense que vous avez senti à deux mille kilomètres l'ironie de la phrase. Je levai les yeux au ciel, partagée entre l'envie de lui balancer que je savais bien qu'au fond, lui aussi il tenait à Near, et entre la raison, c'est-à-dire de ne pas mentionner davantage Near car à force, je savais pertinemment que c'était le meilleur sujet pour agacer Mello. Je me contentai alors de déposer ma tête sur son épaule et de dire à mi-voix que je savais qu'à la fin, ce serait lui qui arrêterait Kira, pas Near. Et que j'étais toujours prête à l'aider corps et âme dans cette tâche, ainsi que Matt.

    – Ça, je le sais déjà, souffla Mello. Je sais qu'à la fin, c'est nous qui gagnerons. Et vraiment, je veux vous remercier, toi et Matt… Vous avez toujours été là pour moi, alors que bon, je pense que des gens normaux se seraient cassés en courant depuis un bail.

    – Va savoir, et puis on n'est pas vraiment des gens normaux, après tout. Mais en tous cas, je te promets qu'on ne te lâchera jamais. La vie qu'on vit actuellement… Si on oublie la menace de Kira, elle me rend simplement heureuse. La seule chose dont j'ai réellement besoin, tu sais, c'est d'être avec toi, et de t'aider comme je peux. Rien d'autre.

    – Merci. Merci pour tout. Ton aide, ton soutien, ta gentillesse… C'est cool de voir qu'y a des gens comme toi. Et je tiens à ce que tu saches que tes sentiments sont réciproques.

    Sans prévenir, il lâcha le bout de chocolat qu'il était en train de mordiller et m'embrassa. Je lui rendis le baiser en souriant, avant de murmurer que j'étais sûre que tout allait bien se passer. Et Mello se mit alors à souffler quelque chose d'assez imprévu :

    – Épouse-moi.

    – Quoi ?

    – Dès que cette histoire sera finie… Dès qu'on aura buté Kira… Lorsqu'on vivra enfin dans un monde tranquille, où on n'aura plus à craindre pour notre vie… Je veux qu'on se marie. Qu'est-ce que t'en dis ? Tu es d'accord ?

    – Bien sûr ! Évidemment que je suis d'accord ! Je t'aime, Mello… Je veux être avec toi, et avec personne d'autre. C'est parfait ! On va tuer Kira, puis ensuite… Oh, Mello ! Je t'aime… Je t'aime tellement…

    Sous le choc, je l'embrassai de nouveau tandis qu'il enfilai sur mon annulaire une bague à la monture gothique, sertie d'un crâne au lieu du traditionnel diamant.

    Par la suite, la routine habituelle reprit. Évidemment, nous mîmes Matt au courant de nos « fiançailles », et celui-ci, après nous avoir félicités, embrassés et supplié de le laisser s'occuper de certains préparatifs, commença à souffler dans son coin que les choses ne tourneraient pas au désastre comme dans Final Fantasy XV. Évidemment.

    Chris continuait de me mettre au courant des actualités du côté de la cellule d'enquête japonaise. Au bout de quelques jours, les efforts de Near furent récompensés de la manière qu'il l'avait espérée : Aizawa, un autre membre de la cellule d'enquête japonaise, était allé rendre visite à Near à l'emplacement du nouveau QG du SPK, et avait expliqué à Near un bon nombre de choses. En gros, le véritable L avait lui aussi soupçonné le L actuel, ainsi qu'une autre personne, d'être Kira et le deuxième Kira. Apparemment, le L actuel avait demandé à être emprisonné pendant une longue période, afin de voir si les meurtres continuaient ou non. C'est là que Higuchi s'était mis à tuer des criminels, puis des personnes qui concurrençaient la compagnie Yotsuba. Toujours selon ce Aizawa, L, pour vérifier une bonne fois pour toutes si les deux suspects étaient bien Kira, avait demandé au chef de la cellule d'enquête, qui se trouvait être Mr Yagami, d'emmener les suspects en voiture, et de leur annoncer qu'ils allaient être envoyés à l'échafaud. Sur le trajet, Yagami avait annoncé qu'il allait tuer « Kira », le deuxième L, notre suspect principal, puis se donner la mort. Et puisque Mr Yagami n'était pas mort après cela, les membres de la cellule d'enquête en avaient déduit que le nouveau L n'était pas Kira. Qui plus est, quelques temps plus tard, ils avaient découvert la règle des 13 jours, ignorant alors qu'elle était fausse. À ce moment-là, les soupçons sur le nouveau L ne pouvaient plus peser.

    – Tout correspond, souffla Mello lorsque Chris eut fini son petit résumé. Si le L actuel est bien Kira, imagine qu'il ait demandé à L de l'enfermer 24 heures sur 24 justement parce qu'il savait qu'un jour où l'autre, ils tomberaient sur le Death Note… Peut-être que c'est justement lui qui avait demandé au Dieu de la Mort d'écrire cette fausse règle. …Et il y a mieux. Kira, ou en tous cas le deuxième L, c'est Light Yagami, le fils de Soichiro Yagami.

    – Qu'est-ce qui t'en rend aussi certain ? demandai-je.

    – Mais si, c'est logique, réfléchis deux secondes ! Pourquoi Yagami aurait-il dit qu'il allait se suicider après avoir tué L/Kira, autrement ? C'était forcément un de ses proches… Et ce n'était certainement pas Sayu Yagami, pour le peu que j'avais vu d'elle lorsqu'on l'avait kidnappée, c'est une cruche, mais c'est surtout une gentille fille, elle ne ferait pas de mal à qui que ce soit. …Matt, tu vas faire toutes les recherches possibles sur Light Yagami. Je suis sûr que cette piste est la bonne. On va y arriver !


  • Commentaires

    1
    Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:24

    CT BI1 /pan/

    C'est mignon, la demande en mariage, mais j'arrive pas à me sortir de la tête le fait qu'il y a des chances pour qu'il crève bientôt. Te connaissant, ce sera sûrement pas le cas, mais bon- //pan//

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:30

        MAIRSI

        Il mourra pas, j'avais pas non plus envie de tenter de me tirer une balle dans la tête en écrivant. 'fin je sais pas, je ferai peut-être une fin alternative mais après ça je sais que j'irai me taillader les veines en écoutant Bring me to Life, si je fais ça.

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:32

        DR

        Ouais, c'était évident. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:33

        M'enfin, ça me ferait des bons souvenirs de mon combat contre Undyne lorsque j'écoutais ça à fond. //pan//

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:35

        J'imagine le truc. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:37

        Je pense que me voir gueuler "WAKE ME UP INSIDE" pendant que je mourrais alors que j'étais à deux doigt de la buter fait partie de ces choses qui devraient rester dans les anales mais que personne n'a jamais vues. /poutre/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:38

        C'est dans ces moments là que j'ai envie d'espionner les gens. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:40

        Moi je ressens ça assez souvent, avec ma conne de famille. //pan//

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:43

        Vive ta famille. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:46

        En effet. Même si la tienne a l'air pas mal non plus. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:48

        Bah c'est une famille banale, hein, tonton raciste, mamie connasse et père beauf etc. C'est rien, surtout comparé à la tienne. /pan/

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:55

        Ouais mais au moins t'as le tonton raciste, la mamie connasse et le père beauf, par exemple. Beaucoup de gamins de mon école avaient juste des parents beauf mais rien de plus.

        ...Par contre la mère de mon meilleur ami lui achetait des pulls tricotés, elle enlevait même pas l'étiquette et elle disait que c'est elle qui le lui avait fait, par exemple. //pan//

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 17:58

        Bah, mieux vaut ça que d'avoir une famille de merde, hein. J'suis heureuse quand j'entend les horreurs que mes parents me racontent en rentrant du boulot. //pan//

        Putain, ce niveau de.. connerie. //PAN//

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 18:02

        Ouais, j'imagine. /pan/

        C'est du génie.

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 18:06

        Aah, les viols--

        //PAN//

        Du pur génie.

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 20:07

        Si c'est pas trop beau. /pan/

        En effet.

      • Mercredi 17 Janvier 2018 à 20:10

        C'EST SEXY--

        //pan//

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